La lancement de la série Promqueen.tv hier est sans doute le signe avant-coureur d’une multiplication des séries sur le Web.
Produite par le studio Vuguru dans lequel Michael Eisner, ex patron de Disney, a des parts, cette série de 80x90 sec bénéficie de moyens lui permettant de se rapprocher d’une qualité broadcast.
C’est une étape supplémentaire après les séries "UGC" où le décalé compensait le manque criant de moyens... Des séries comme Galacticast ou Askaninja semblent assurer un eco-system financier cohérent à leur concepteur grâce à des coûts à minima. Mais le Web ne peut s’enfermer dans une production à la marge sous peine de ne jamais attirer les indispensables anonceurs...
Restent 3 grandes tendances aujourd’hui mais appelées à évoluer comme tout le reste sur la toile...
1. Le développement de programmes pour le compte de FAI, plateformes VOD et autres portails généralistes comme Yahoo ! Le hic est la frilosité des décideurs au sein de ces structures et leur méconnaissance tragique des fondamentaux audiovisuels. On ne se déclare pas découvreur de série du jour au lendemain...
2. Le développement de programmes pour des sites annonceurs. La presse magazine est sans doute un exemple à suivre de près. Attaquée violemment sur le papier, elle tente de refaire surface sur la toile et la vidéo peut être une nouvelle source de contact avec ses lecteurs. Ces magazines ont, entre autre, une régie capable de valoriser ces nouvelles vignettes vidéos. Reste que là encore, c’est le choc des cultures !
3. Les sites broadcast. La politique des chaines broadcast est encore largement dominée par la sacro-sainte défense de leur diffusion broadcast ; le Web n’est alors qu’une vitrine de l’existant. Néanmoins, il n’est pas interdit de penser que les chaines trouvent avec leur site un bon moyen de tester des séries à peu de frais. Un player coûtera toujours moins cher qu’un créneau horaire sur une grille...
J’ai volontairement laissé de côté les plateformes UGC qui, à mon sens, restent un réservoir de contenus très pauvre en matière de fiction et je ne suis pas sûr que le visiteur assidu de Youtube ait forcément envie de prendre le temps de découvrir quelque chose de nouveau. Voir le succès des épisodes de séries broadcast sur Youtube...
La série de fiction demande du temps pour s’imposer (Plus belle la vie a failli s’arrêter au bout de 3 mois) et ce sont les acteurs qui comprendront ce facteur temps qui remporteront la mise.